Les recherches et les résultats dont on lira l’exposé dans les pages qui suivent ne représentent qu’une partie d’une étude globale consacrée aux ateliers de céramiques antiques de la moyenne vallée du Rhône, dont les ateliers de Lyon constituaient bien évidemment le point fort. Ces recherches ont été réalisées dans le cadre d’un Programme collectif de recherches de la Sous-Direction de l’archéologie (Programme H13), de 1987 à 1992, et d’une ATP du programme pluriannuel de développement de la recherche en sciences humaines de la région Rhône-Alpes (PPSH), CNRS Région, en 1991-1992. Ce programme a pu être mené à bien grâce à un travail collectif associant des chercheurs appartenant à différents organismes : Sous-Direction de l’archéologie, CNRS, musées, archéologues des collectivités locales, et à la présence à Lyon du Laboratoire de céramologie du CNRS (ERA 3 du Centre de recherches archéologiques) qui en fut le promoteur et le coordonnateur. Une telle recherche nécessitait en effet des analyses en laboratoire sur les pâtes céramiques, analyses pétrographiques ou physico-chimiques, destinées à caractériser les divers centres de production. Elles étaient indispensables pour séparer sur des critères pertinents des productions dont les caractéristiques techniques ou typologiques étaient proches, ce qui est le cas pour une bonne partie des productions lyonnaises et viennoises. Ces analyses étaient tout aussi nécessaires pour étudier la diffusion des ateliers dans une perspective économique et déterminer à plus long terme l’origine des produits sur les sites de consommation.
Concernant les ateliers lyonnais en particulier, cette recherche n’aurait pu aboutir sans la collaboration du musée de la Civilisation gallo-romaine, où sont actuellement rassemblées les collections qui ont servi de base à cette étude. Mais ce travail a bénéficié également de l’aide financière et matérielle du musée qui a pris en charge une grande partie du travail de dessins et de photographies, en particulier les dessins de gobelets d’Aco réalisés par Marie-Noëlle Baudrand et les photographies réalisées dans leur quasi-totalité par Christian Thioc.